Production numéro 2 Dans cette œuvre, j'ai voulu représenter une femme qui ne soit pas une personne précise, mais plutôt une figure universelle. C'est pour ça qu'elle n'a pas de visage, pas de cheveux, pas de vêtements. Elle n'est définie par aucun signe extérieur, ni social, ni culturel. Elle peut représenter toutes les femmes à la fois. L'idée, c'était de parler d'émancipation, mais d'une manière collective, qui dépasse les différences. Son corps est nu, mais il n'a rien de sexualisé. Il est tranquille, posé, presque apaisé. Ce n'est pas un nu pour séduire, c'est un nu pour soi, un corps libéré du regard des autres. Elle est là, simplement, en paix avec elle-même. Ça parle d'acceptation, de réappropriation du corps, d'un retour à soi. Autour d'elle, j'ai créé un espace un peu flou, ondulant, presque liquide. On pourrait y voir de l'eau ou un décor de rêve. Il n'y a pas de lieu réel, pas de repère précis: c'est un espace intérieur, un monde mental. C'est un endroit où elle peut exister librement, sans pression, sans contrainte. Un espace doux, protecteur, presque méditatif. Pour les couleurs, j'ai choisi des tons froids, comme le bleu et le violet. Ce sont des couleurs calmes, profondes, souvent liées à la réflexion, à la spiritualité. Elles renforcent cette impression de paix intérieure, de voyage intime. J'ai travaillé en numérique parce que ce médium me permettait de mieux contrôler la lumière, les textures, les effets fluides. J'avais besoin de cette liberté pour créer une ambiance onirique, abstraite, difficile à obtenir autrement. Et puis, symboliquement, le numérique casse un peu les limites traditionnelles, ce qui rejoint le thème de la liberté. Enfin, j'ai volontairement évité le réalisme. Je ne voulais pas que ce soit le portrait d'une femme en particulier, mais plutôt un symbole. Le style semi-abstrait me permettait de parler d'émotions, d'état d'esprit, sans être enfermé dans une représentation trop concrète. Ce n'est pas un lieu réel, c'est un état d'être.